Saint-Aubin-de-Médoc est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Avant la Révolution, Saint-Aubin en Jales24 était une vaste lande à vocation pastorale, parsemée de quelques bouquets d’arbres. Des vignobles étaient exploités par le seigneur du château la Salle devenu Villepreux, par les serfs questaux du domaine de Cujac, propriété du chapitre de Saint-André de Bordeaux, par des religieuses du château Hautegrave, auxquelles ont succédé des armateurs Bordelais, et par des propriétaires privés du domaine Caillavet-Latour, sur la route de Lacanau.
Quelques vignerons et laboureurs cultivaient leur lopin et les autres louaient leurs bras, c’étaient les brassiers. Beaucoup étaient tisserands l’hiver. Ils utilisaient les services du tailleur d’habits de l'Oustau Vieilh. On comptait aussi trois tuileries et un moulin à vent seigneurial. Les habitants vivaient dans des maisons de torchis au milieu de leur bétail. On enregistrait de nombreuses famines et des épidémies telles que typhus, peste noire, diphtérie, aggravées par le manque d’hygiène. On consultait rarement le chirurgien-barbier de Saint-Médard, et la sage-femme qu’on élisait dans l’église n’était pas capable d’enrayer une mortalité infantile effrayante même chez les seigneurs. La population n’atteignait pas 300 habitants.
Après la Révolution, la commune s’empara de 3000 hectares de terrains délaissés par M. de Villepreux qui avait émigré, puis l’État força le conseil municipal à céder les terres aux habitants, par lots, pour les mettre en culture et en forêt, suscitant convoitises et protestations. La plupart d’entre eux devaient se convertir en agriculteurs et forestiers alors qu’ils vivaient assez confortablement comme pasteurs. Au milieu du XIXe siècle, on recensait 3 200 brebis, 1 600 vaches et 70 juments poulinières. La principale ressource était le fumier qu’on vendait aux maraîchers voisins, qui rapportait plus que les animaux qui le produisaient.
Les bâtisseurs du siècle dernier ont construit la mairie en 1860, transféré le cimetière qui entourait l’église jusqu’en 1861, construit l’école à deux classes en 1878, restauré l’église qui s'était dégradée depuis la Révolution, avec la reconstruction du clocher en 1889.
Après la Seconde Guerre mondiale, on comptait un peu plus de 500 habitants dont beaucoup d’ouvriers de la poudrerie, également cultivateurs.